jeudi 5 avril 2007

MARIAGE DE CLAUDE BIJU dit DUVAL, son père, avec Hypolite GAUDE, en 1720


Claude Biju dit Duval, natif de Saint Crépin aux Bois(Oise), diocèse de Soissons, environ 40 ans, garde du comte Rouxel de Médavy, épouse en juillet 1720 à Grenoble Hypolite, la fille de maître Louis Gaude, avocat au Parlement du Dauphiné, conseigneur de Chartreuse, et de dame Marie D'allegret.
De ce mariage naîtront
en 1722, Marie Biju dit Duval
en 1723, Léonard Biju dit Duval, employé au ministère de la Guerre, maître d'Hôtel du premier commis de la Guerre, puis maître épicier de Versailles.
en 1728, Pierre Biju, alias Pierre Philippe Biju Duval d'Algreis, le chevalier de St Louis

Pierre Philippe Biju Duval d'Algreis et Eugène Delacroix

Pierre Philippe Biju Duval D'Algreis (1728-91) eut une fille à la fin de sa vie : Eulalie Joséphine.

Amédée Berny d'Ouville, fils d'Eulalie Joséphine Biju Duval d'Algreis, par Delacroix (1830) :
Antoine Eugène Berny d'Ouville, autre fils d'Eulalie Joséphine Biju Duval d 'Algreis, par Delacroix (1828)

La fille de Pierre Philippe Biju-Duval d'Algreis, Eulalie Joséphine, épousa le 19 décembre 1811 à l'église St Roch (Paris 2e) le peintre miniaturiste Charles Antoine Claude Berny d'Ouville, duquel elle eut six enfants. Ce peintre peignit pendant plusieurs années des personnalités parisiennes, comme par exemple Alexandre de Beauharnais.

La famille Berny d'Ouville plaça ses enfants à l'Institution Saint Victor (collège Chaptal) où ils firent de brillantes études. Deux gagnèrent le Concours général en 1828 et 1830. Or, par contrat, le directeur de l'Institution, Goubaux, avait demandé à Eugène Delacroix de peindre plusieurs lauréats. Deux fils Berny D'Ouville, peut-être également choisis du fait que leur père était peintre, se firent donc portraiturer parmi les 10 qu'Eugène Delacroix peint au total.

Antoine Eugène Berny d'Ouville, né le 27 octobre 1812 à Lans sur Seine, fut donc peint à l'âge de 16 ans ; il fut suivi par son frère deux ans après, en 1830 : Amédée Pierre Berny d'Ouville, né le 20 décembre 1816 à Paris âgé de 14 ans. Les deux portraits sont aujourd'hui conservés, respectivement dans la McIlhenney Collection à Philadelphie, aux États-Unis, et à la Fondation Medeiros au Portugal.


Le second portrait, celui d'Antoine Eugène, est considéré comme étant l'exemple du portrait romantique au début du XIXe siècle.

mercredi 4 avril 2007

Pierre Philippe Biju-Duval d'Algreis a vu sa fille rejoindre l'encyclopédie Wikipedia !

Pierre Philippe Biju-Duval d'Algreis a vu sa fille rejoindre l'encyclopédie Wikipedia, du fait qu'en 1811, celle-ci se maria avec le peintre Charles Antoine Claude Berny d'Ouville (cf ci-dessous) et lui donna par la suite 6 beaux enfants.

L'adresse de l'article que j'ai complété sur Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Berny

Le "Pont de la Dame" de Marie D'Allegret

Depuis Grenoble où il habitait, Pierre Philippe avait dû se rendre, étant enfant, dans l'ancienne maison des Gaude de St ISmier, où avait grandi sa mère (mairie actuelle de la commune). Mais il avait dû aussi se rendre, un peu plus en altitude, dans le manoir des "Gaudes" habité par Marie Dallegret pendant plusieurs années, jusqu'en 1738, sur la commune de St Pierre de Chartreuse.


LE PONT DE LA DAME




Bien que datant sans doute de la fin du XVIe siècle, enjambant le Guiers-Mort, le "Pont de la Dame" tient son nom, depuis le 18e siècle, de Marie DAllegret, grand-mère de Pierre-Philippe Biju Duval d'Algres, laquelle se promenait souvent dessus, alors qu'elle était devenue veuve de Louis Gaude.

Ce pont se situe à proximité de la Diat, non loin de la commune de St Pierre en Chartreuse.

IL conduit au mas des Gaude, lequel tient son nom.... des Gaude, famille de procureurs et d'hommes de loi, notaires, co-seigneur de Chartreuse.


Marie Dallegret avait épousé le 30 janvier 1681 à St Pierre de Chartreuse Louis Gaude, avocat au parlement, fils de Paul. Elle mourut le 28 novembre 1738 à St Pierre de Chartreuse.. L'inventaire de ses biens fut fait par maitre Benoit Bonnet, notaire et greffier à Chartreuse, en 1741.

En novembre 1691, elle avait mis au monde Hypolite Gaude, mère de Pierre Philippe.

Nous remercions Sébastien LAfaye pour son livre "Le Mas des Gaudes et le pays de Chartreuse" qui nous apprend beaucoup sur cette famille Gaude / D'Allegret.

ORIGINE DE L'AJOUT PATRONYMIQUE "D'ALGREIS" : les D'Allegret


ASCENDANCE DE LA MERE DE PIERRE PHILIPPE JUSQU'A FREDERIC BARBEROUSSE







1783 : PRESENT à l'Inventaire suite à la mort de son frère Léonard dont il devient tuteur des enfants ses neveux BIJU DUVAL


1761 : MARIAGE DE SON FRERE LEONARD BIJU DUVAL


1728 : NAISSANCE DE "PIERRE BIJU" après son frère Léonard




ACTES DE SA FAMILLE PROCHE




Naissance de son frère Léonard Biju dit Duval en 1723, mon ancêtre




Naissance de Marie Biju dite Duval sa soeur, dont on ne sait pas ce qu'elle est devenue



Naissance de sa mère Hypolite Gaude, fille de Marie Dallegret, apparentée aux hommes d'armes Benoit et Baltazar D'Allegret.




DIVERS ACTES AVEC PARAPHE DE PIERRE PHILIPPE, NOMME TUTEUR DE SES NEVEUX

Mariage de son neveu Casimir Antoine Biju dit Duval, duquel il est le tuteur, en 1787

Présent pour la déclaration de décès de son frère Léonard en 1783 ; il prendra en charge ses fils Casimir-Antoine et Honoré Léonard Biju dit Duval ses neveux ; Pierre Philippe en effet n'a alors pas de descendance car il est encore célibataire. Il se mariera vraisemblablement en 1787 avec Marie Cécile Arnaud. Il part alors habiter rue Meslay à Paris.


Naissance de son petit-neveu Casimir Pierre, fils de Casimir Antoine, dont il est le parrain. Casimir-Pierre mourra à la fin de l'année 1812 lors de la retraite de Russie, ayant lui aussi adopté la carrière des armes et étant membre de la Garde Impériale. Son père dira qu'il est mort à Wilnius, en Lituanie, où l'on a récemment trouvé une fosse commune emplie de soldats de Napoléon. En réalité, si l'on suit les archives de l'armée, il serait mort peu avant le passage de la Bérésina, étant "resté en arrière".

1780 : LETTRE DE PIERRE PHILIPPE A BENJAMIN FRANKLIN

Paris le 19 7bre 1780
Monsieur,
Cy joint trois Letres de change montant ensemble a 1710 lt Lesquelles m’ont été envoyés de nantes pour les faire accèpter. Je les ay fait presenter a Monsieur Le Grand Banquier, Lequel ma fait dire quil était nécessaire que jeusse l’honneur de vous ecrire et que lui faisant passer le tout il se chargeroit de Vous Le faire parvenir. Je suis charmé que cette circonstance me mette a même de vous temoigné les sentimens distingués avec Lesquels jay lhonneur detre Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur

Dalgres


Encien Major Dinfanterie
[In another hand] Quoyque ces papiers paroissent etre tres en regle cependant on ne doit payer que sur les originaux a cause des Contrefactions que les Notaires des ne peuvent conoitre.
Endorsed: Ansd. 20 sep. 80 Endorsed on p. 2: ansd. the above Dalgres le 27. 7bre 1780

1811 : MARIAGE DE SA FILLE EULALIE JOSEPHINE. DISCUSSION AUTOUR DE SON NOM







MENTION AJOUTEE DE PIERRE PHILIPPE DANS LA GENEALOGIE ETABLIE PAR SON NEVEU CASIMIR ANTOINE BIJU DUVAL




DECES de PIERRE PHILIPPE BIJU DUVAL D'ALGRES : INVENTAIRE


CONTENU DU LIVRE "EXERCICE DE L'INFANTERIE" de Pierre Philippe avec paraphe

Le contenu de ce livre est repris dans l'Encyclopédie de Diderot ou Dictionnaire des Industries métiers ou des Sciences, article "Art militaire" : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?p.136:75./var/artfla/encyclopedie/textdata/IMAGE//

MAis notre livre a l'avantage d'avoir les planches de dessins coloriés à la main.

























































































































































ANNEES 1770 : PREPOSE A LA FORMATION


Pierre Philippe a un manuel afin de savoir comment former ses hommes, capitaine aide major à la formation au régiment du Boulonnais : "Exercice de l'infanterie"

1780 : LA RECEPTION DE LA CROIX DE ST LOUIS

Pierre Philippe arrive en fin de carrière et est un bon officier à la formation



LA CARRIERE DE PIERRE PHILIPPE


Trouvé aux archives de l'armée à Vincennes, Yc 290

1746 : les "écarts" des soldats de la Morlière sur l'île de Cansan

"Mr de la Morliere fut obligé d’en user de même dans l’isle de Cad-San, pour réprimer les désordres où l’abondance de cette isle avoit jetté son régiment. L’avidité du gain a encore produit le même effet les jours de bataille, malgré toutes les précautions des commandans, ce qui nous a empêché de faire des coups brillans sur les ennemis pendant leurs retraites. Tous nos cavaliers et tous nos fantassins abandonnoient leurs piquets pour se débander après le bagage ; tandis que les officiers restoient seuls incapables de rien entreprendre : la suite d’un pareil désordre étoit qu’il nous falloit cinq ou six jours pour rassembler les régimens dispersés : les uns étoient à boire au camp avec leurs camarades ou leur parens. Les autres à vendre dans l’armée ou dans les villes et les villages des environs, les effets qu’ils avoient pris. On ne peut donc opposer à ce manque de discipline, des punitions trop séveres ; le service du roi et l’honneur du chef et du corps y sont trop intéressés. Mais cette réforme n’est point l’affaire d’une campagne, dans un nouveau régiment levé à la hâte. Il faut plusieurs années pour le purger des vagabons et des mauvais sujets dont il s’est infecté nécessairement pour être plutôt sur pied. "

1745 : Ordonnance du roi créant le régiment de la Morlière et uniforme dudit régiment


ORDONNANCE
D U R O Y,


Portant création d’un régiment de Troupes légères, tant à pied qu’a cheval, sous le nom des Fusiliers de la Morliere.
Du 16 Octobre 1745.
D E P A R L E R O Y.


SA MAJESTE ayant agréé la levée d’un régiment de troupes légères, dont Elle a donné le commandement au sieur de la Morliere, a ordonné & ordonne.


A r t i c l e P r e m i e r.
Que ce régiment sera composé de mille hommes, dont sept cens à pied, & trois cens à cheval, qui seront distribuez, sçavoir, pour les sept cens hommes à pied en huit compagnies, les deux premières de cinquante Grenadiers chacune, & les six autres de cent Fusiliers ; & pour les trois cens hommes à cheval, en six compagnies de cinquante Dragons chacune.
I I.
Chaque compagnie de Grenadiers sera composée d’un Capitaine, un Capitaine en second, un premier Lieutenant, un Lieutenant en second, deux Sergens, trois Caporaux, trois Anspessades, quarante-un Grenadiers & un Tambour ; & sera payée sur le pied, sçavoir, de six livres par jour au Capitaine, cinquante sols au Capitaine en second, quarante sols au premier Lieutenant, vingt-cinq sols au Lieutenant en second, douze sols à chacun des Sergens, huit sols six deniers à chacun des Anspessades, & six sols six deniers aux Grenadiers & Tambour : Le Capitaine touchera de plus quatre payes de gratification de six sols six deniers chacune, sa compagnie étant de quarante-huit hommes jusqu’au complet de cinquante, trois desdites payes à quarante-six & quarante-sept, deux à quarante-quatre & et quarante-cinq, une seulement à quarante-deux & quarante-trois, & rien au dessous dudit nombre de quarante-deux.
I I I.
Les six compagnies de Fusiliers seront composées d’un Capitaine, un Capitaine en second, un premier Lieutenant, un Lieutenant en second, un Sous-Lieutenant, quatre Sergens, un Capitaine d’armes, six Caporaux, six Anspessades, quatre Ouvriers, soixante-dix-sept Fusiliers & deux Tambours ; & payées sur le pied, sçavoir, de cinq livres au Capitaine, cinquante sols au Capitaine en second, trente sols au premier Lieutenant, vingt sols au Lieutenant en second, seize sols huit deniers au Sous-Lieutenant, onze sol à chaque Sergent, neuf sols au Capitaine d’armes, sept sols six deniers à chaque Caporal, six sols six deniers à chaque Anspessade, sept sols six deniers à chaque Ouvrier, & cinq sols six deniers aux Fusiliers & Tambours. Il sera de plus accordé au Capitaine huit payes de gratification de cinq sols six deniers chacune, sa compagnie étant au nombre de cent homes, sept de quatre-vingt-quinze à quatre-vingt-dix-neuf, six de quatre-vingt-dix à quatre-vingt-quatorze, cinq de quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-neuf, & quatre seulement de quatre-vingt à quatre-vingt-quatre ; le Capitaine n’en devant prétendre aucune, sa compagnie étant au dessous dudit nombre de quatre-vingt.
I V.
Chaque compagnie de Dragons qui sera commandée par un Capitaine, avec un Lieutenant, un Cornette, un Maréchal-des-logis, deux Brigadiers, quarante-sept Dragons & un Tambour, sera par jour sur le pied, sçavoir, de six livres au Capitaine, trois livres au Lieutenant, quarante-cinq sols au Cornette, vingt-six sols huit deniers au Maréchal-des-logis, neuf sols à chacun des Brigadiers, & sept sols aux Dragons & Tambour.
V.
Quant à l’Etat-major, il fera payé au Colonel vingt-quatre livres par jour, & quinze livres au Lieutenant-colonel, tant pour leurs appointemens en ladite qualité, que pour tenir lieu de ceux de Capitaine, ne devant être attazchez à aucune compagnie, six livres au Major, trois livres à chacun des deux Aide-Major, trente sols à l’Aumônier, & pareille somme au Chirurgien.
V I.
Les Capitaines que Sa Majesté aura nommez pour commander les compagnies dudit régiment, travailleront à les former aussi diligemment que son service le requiert, moyennant la somme de cent livres que Sa Majesté leur fera délivrer pour la levée, habillement, le sabre ou épée, & équipement de chaque Grenadier ou Fusilier ; & de celle de trois cens soixante-quinze livres pour chaque Dragon monté, habillé, armé & équipé. Sa Majesté fera de plus délivrer gratis de ses magasins le fusil & la bayonnette pour chacun des Grenadiers ou Fusiliers.
V I I.
Afin que les recrues qui arriveront au quartier où doivent s’assembler les compagnies dudit régiment, ne soient point à la charge des Capitaines, sa Majesté veut bien qu’à commencer du premier du mois prochain, à mesure que les hommes de cette levée auront été agréez & reçus par le Commissaire des guerres, & qu’ils s’en trouvera douze pour une compagnie de Grenadiers, vingt-cinq pour une compagnie de Fusiliers, & quinze à pied ou dix à cheval pour une compagnie de Dragons, ils soient payez de leur solde sur le pied réglé par la présente ordonnance, en passant présens aux revûes qui en seront faites par les Commissaires des guerres qui en auront la police ; & que les appointemens des Officiers, ainsi que la paye des Sergens, Brigadiers, Caporaux & Anspessades, courent également du jour qu’il y aura ledit nombre d’hommes à chaque compagnie.
V I I I
.
La Masse pour lesdites companies, à raison de vingt deniers par jours par Sergent, & de dix deniers par Soldat, Tambour, Brigadier & Dragon, sera établie à commencer du jour qu’elles auront passé en revûe au nombre fixé pour le complet de chacune.
I X.
Sa Majesté fera donner, lorsque le régiment aura fait la campagne, la somme de mille livres pour la remonte de chaque compagnie de Dragons ; se réservant de régler ce qu’Elle jugera à propos de donner pour l’ustensile.
X.
Il sera fourni des magasins du Roy, pendant l’hiver, des fourrages pour le nombre de dix chevaux, qui serviront à conduire à la suite dudit régiment, un chariot de munitions, & deux pièces de canon à la Suédoise ; & les gages des charretiers, avec l’achat des chevaux, seront à la charge des Officiers.
X I.
Ce regiment devant avoir la même solde, tant en campagne qu’en garnison, & être toûjours en avant de l’armée, sans tentes ni équipages, sa Majesté entend que dans le cas où les Sergens, Hautes-payes, Brigadiers, Soldats & Dragons prendroient le pain, il sera retenu deux sols sur leur solde, pour chacune des rations qui leur seront délivrées ; Quant aux Officiers, s’ils en prennent, la retenue leur en sera faite au prix du Roy, sur leurs appointemens, & il ne sera point fourni de viande aux Sergens, Soldats, Brigadiers & Dragons, si ce n’est en la payant au prix du Roy.
Mande & ordonne Sa Majesté aux Maréchaux de France commandant ses armées, aux Lieutenans généraux ayant commandement sur ses troupes, aux Gouverneurs & ses Lieutenans généraux en ses provinces, aux Gouverneurs & Commandans de ses villes & places, aux Intendans desdites provinces & sur ses frontières, aux Inspecteurs généraux sur ses troupes, aux Commissaires ordinaires des guerres, & à tous autres ses Officiers qu’il appartiendra, de tenir la main à l’exécution de la présente. Fait à Fontainebleau le seize octobre mil sept cens quarante-cinq. Signé LOUIS. Et plus bas, M. P. de Voyer d’Argenson.